NOM ▬ /
PRÉNOM ▬ Son nom de scène est Prudence dans la pièce l’Imposture des Sentiments, il incarnait un personnage méfiant de tout. Il se fait appeler Prudence de tous, bien que son véritable nom soit Ira. Mais au fond, appelez-le comment vous voulez, il s'en fiche.
ÂGE ▬ 21 ans.

STATUT SOCIAL ▬ Il dépendra de celui de son maître, cependant, il vient d'un endroit aisé.
NATIONALITÉ ▬ "Famille" polonaise, a toujours vécu aux Etats-Unis.
ORIENTATION ▬ Gay.

RACE ▬ Hybride d'Euplecte à longue queue.
GROUPE ▬ Hybride docile.
MÉTIER ▬ Comédien actuellement sans emploi.

PARTICULARITÉ ▬
 Maîtrise l'art de la manipulation des mots.
 Terreur nocturne.
 A peur du noir et des monstres sous le lit.
 Une myriade de plumes dans les cheveux, une magnifique queue d’Euplecte au-bas de son dos.

Mentalité

Tout le monde le dit, tout le monde le sait, les artistes, ils sont grave space, you know ? Entre les drogués, les fanatiques de Kurt Cobain et du metal, les alcoolos, les faux poètes et les reggae-man, les artistes, ça regorge de gros « cas-sos ». Et, c’est en voulant s’éloigner de ce gros cliché que Prudence s’y est précipité la tête la première. Il y a ceux qui nagent joyeusement à contre-courant et ceux qui se laissent emporter par les flots. Enfin bref, le plus important à t’apprendre, à toi mon pote, c’est que Prudence, il est bizarre. Il donne l’impression de se foutre de tout, il a un rire bizarre, genre tu vois le rire d’Undertaker ? Ben, c’est son rire. Il aime bien arriver dans le dos des gens sans faire un bruit, puis crier BOUH. Mais bon, ce n’est pas un mauvais bougre, disons juste qu’il est... Opportuniste. Il donne l’impression de n’en avoir rien à cirer de n’être qu’un sale piaf destiné à servir des connards d’humains pas fichu de s’auto-gérer et préférant rejeter les corvées sur le dos des hybrides. Prudence, il est du genre à haïr en silence, même si de temps en temps, il ouvre bien grand sa gueule. Il connaît les limites, il aime surfer dessus. Y s’est dévergondé, le petit.

Prudence, comme on te dit, c’est un mec bizarre. Parfois, il donne l’impression d’être à côté de la plaque, enfermé dans un univers parallèle où les dinosaures existent encore. On le traite de gosse, il ne peut pas dormir sans la lumière ou sans la présence de bras chauds et rassurants. On le traite de tafiole et de poule mouillée du coup, il s’en moque.

Prudence n’est pas quelqu’un de timide, au contraire. Sa docilité ne lui sert qu’à dormir au chaud tous les soirs, mais sachez mes chéris : quand les maîtres ne sont pas là, les esclaves dansent. Si vous le laissez seul, vous en assumerez les possibles conséquences. Mais, tu veux ce que je te dise d’autres choses sur Prudence ? Il pique des colères pour pas grand-chose, il a des réactions de gosse, pourrait pleurer si on lui donne des épinards alors qu’il déteste ça, ou griffer si on touche à ses affaires. Cependant, fourrez-lui une queue dans la bouche et il se la ferme. Mon pote, je parle par expérience, you know ? Prudence, peu importe s’il ne l’assume pas, c’est une petite salope masochiste. La douleur ? Putain, ça l’excite. Alors, il renie cet aspect de sa personnalité, toujours est-il que... M’enfin bon, comme il est difficile, bonne chance pour le mettre dans ton lit. Et encore plus pour le garder et le supporter. D’ailleurs, Prudence, il n’est pas « tout le monde ». Il ne se colle aucune étiquette. Parfois, il se sent homme, parfois femme, parfois rien du tout et parfois les deux à la fois. Il aime porter des talons et du rouge à lèvres, alors les gens se moquent de lui et le rabaissent. Encore une fois, il s’en moque. Du moins, en apparence.

Prudence, il a la main longue. Il aime bien disons... emprunter des objets pour une période indéterminée. Il s’auto-proclame homme d’affaires, cependant, les bougres s’accordent pour dire que ce n’est qu’un putain de voleur. Prudence, malgré tout, c’est un bon cabot. Des restes de l’éducation des Ambrozy. Tant qu’il a la carotte, il avance.

Prudence sait qu’il attire l’attention. Puisque c’est un artiste, you see ? Il en profite un peu. Il se pavane, il est un peu narcissique, il prend mal les reproches. Il fait la gueule pour pas grand-chose. Cependant, mec, je crois que je dois le dire : il a une putain de mémoire. Il est capable de retenir un truc que tu lui as sorti il y a deux ans et de le ressortir mot pour mot. Pratique, pour apprendre des rôles, tu m’diras ! Une vraie encyclopédie, ce type, j’ai jamais réussi à le niquer quand on parle littérature. Si tu veux le larguer, discute plutôt de sciences. Ah oui, un artiste cliché disait-on. Philosophe du dimanche, Rimbaud du mardi, Baudelaire du jeudi, Zola du samedi, tu vois le genre ?

Prudence, il manipule les gens. Si vous essayez de le punir ou de le gronder, ses grands yeux vont se mouiller, sa lèvre inférieure et tout son corps trembler. Là, vous le trouverez trop cute et perdrez toute envie de lui en foutre une. Alors là, il pensera encore une fois qu’il vous a bien eu.

Prudence, il est épris de liberté. Il aime sentir l’air sur sa peau, le vent claquer dans ses cheveux. Il méprise les maîtres, encore une fois, en silence. Il tient trop au confort des draps frais pour avoir envie de vivre à la rue. Petite peste de profiteur. Il dit oui en pensant non, change d’avis comme de chaussettes, enfin bref, c’est Prudence. On peut penser qu’il ne vaut pas la peine d’être connu, ou au contraire, que c’est une bête de foire. Pensez de lui ce que vous voulez, au fond, vous ne représentez rien à ses yeux. Une merde parmi les merdes.

Enfin bon, si on fait l’effort de percer, de le connaître, Prudence n’est pas un mauvais bougre. C’est juste un taré riant un peu trop fort pour pas grand-chose, fanatique de l’humour qui dérange et des regards bizarres. Un p’tit oiseau qui fait genre il est fragile, mais n’attend que une chose : que vous oubliez de clore les barreaux dorés de la cage mentale dans laquelle il aime à se recroqueviller, parfois.

Le dernier truc à souligner, qui me semble important, c’est que, en artiste cliché, pépère force trop sur l’alcool, le dimanche soir, adossé à sa fenêtre. Il fume, il boit, il trouve ça cool, que ça stimule son imagination. Je me demande si c’est vrai, you know ? Mais bon, il tient la route. On s’interroge, une frêle carcasse qui supporte autant de conneries, incroyable ! L’alcool, quand il court dans son sang, ça rend Prudence plus affectif, un peu moins méfiant, à vous juger pour qui vous êtes et ce à quoi vous ressemblez. Ouais, ça le rendrait presque mignon, s’il vous bavait moins à la tronche. M’enfin bon, frère, tu sais, le bel oiseau, peu importe son alcoolisme, il plaît et tant qu’il plaît, pourquoi devrait-il arrêter le Whisky ?

Morphologie

Frère, est-ce que tu la vois, la silhouette sur la chaussée ? Tu entends, ces talons hauts qui claquent sur le trottoir humide ? Tu le vois, ce personnage au manteau rouge, planqué par sa capuche, le petit chaperon rouge des temps modernes, le petit panier en moins ? Ben c’est Prudence. Comment le définir ? Tout chez lui attire l’œil. Il y a sa taille, ses hanches anguleuses, sa longue silhouette élancée, son dos un peu trop creusé, ses mains aux longs ongles et la voûte trop incurvée de ses pieds. Ses escarpins élancent sa jambe déjà fine, longue. Bien qu’il puisse porter des baskets, les talons le rendent plus noble, plus élégant... Plus, lui, tout simplement. Il l’assume, d’ailleurs, il ne se gêne pas pour porter du rouge, ça se voit, c’est significatif, c’est lui. Le rouge et le noir, ce sont ses couleurs. Spécial dédicace à Stendhal, t’as vu frère ? On est un artiste cliché ou on ne l’est pas.

Prudence, il a les bras tatoués, du grec et du latin, des références à des tragédies que l’on jugerait barbantes aujourd’hui. Il s’est fait tatoué les signes du zodiaque sur le dos, il les trouve beaux, c’est tout, il n’y a aucune signification cachée. Il aime les colliers, les bijoux, quand ça fait gling-gling sur son passage. Après tout, il kiffe attirer l’œil. Un jour, il sortira en jean déchiré, le lendemain en escarpins, bas et t-shirt échancré. On peut dire que ça lui va bien, ses formes pourraient presque paraître féminine, mais viens mater entre ses jambes, c’est un mec. Je pourrais te faire un tirade sur son p’tit cul, mais il paraît que tu veux qu’on cause de sa face.

Déjà, Prudence, il se maquille. Tu veux savoir quoi exactement ? Du rouge à lèvres d’un rouge vif ou framboise, du crayon noir venant donner à ses yeux un regard langoureux, des symboles, faut pas chercher à capter, c’est une référence à la pièce des Ambrozy. Acte II, scène 9, quand Prudence rencontre Luxure. Comment ça, tu n’as pas vu cette pièce ? Tss, tant pis pour toi !

Il y a un truc qui frappe, ce sont les yeux d’un vert-bleu délavés de Prudence. Il semble si... triste, si à côté de la plaque, si mélancolique. C’est vrai qu’il l’est un peu. Mais Prudence n’aime pas ses yeux, il pense que ça ne le reflète pas.  Argh, la vie est si dure hein ! Par contre, il aime, que dis-je, il adore ses cheveux. De la couleur du chocolat, ça coule comme de l’or liquide lorsqu’on les caresse. On aime les tirer, aussi, en lui cambrant le dos, une main sur ses hanches. On aime lui faire beaucoup de choses, you know ? Prudence, en parlant de son dos, il a des cicatrices. De fines striures rouges sur son teint presque fantomatique. Si vous trouvez ça artistique, pensez à remercier le gros Blaire.

Tac.
Tac.

Les talons claquent encore sur le trottoir. Il passe juste devant toi. Il sème dans son passage sa délicieuse odeur sucrée. Il sent l’interdit et la découverte, il sent bon. Il est du genre à surveiller son odeur, à expérimenter chaque jour des nouvelles senteurs. Son nez, parcouru de taches de rousseur, est sensible aux bonnes odeurs après tout. Prudence, il aime les modifications corporelles. Il a son plug à l’oreille gauche, son rook, son daith, son conque, le vampire bites, le piercing à l’index, le labret décalé, le snake, le septum et le tragus. La langue aussi. Oh, il a beaucoup de piercings, un jour, on les comptera ensemble, si tu le souhaites, frère.

Il passe devant toi, tu le vois, si provoquant. Vêtements déchirés, en cuir, moulant, voyant, ah, il n’est pas timide, il assume qui il est, c’est ce que tu peux dire, au moins. Quand on le regarde chelou, il rira, peut-être. Doucement. Pas comme un dégénéré. S’il rit, tu auras un aperçu de sa voix. Timbre clair, presque doux, ça vole, ça ricoche, comme le chant d’un oiseau. Tu pousses la vanne un peu trop loin, il partira dans les aigus. Pas besoin d'une démo, tu le verras vite, don't worry.

Histoire

Les discussions à l’arrière-scène du théâtre sont toujours animées. La famille Ambrozy est une illustre famille de comédiens, chanteurs, costumiers et danseurs dont le savoir unique se transmet de génération en génération. Dans la salle à manger, ça court dans tous les sens. Charité, le plus jeune, n’a que 10 ans et joue à l’avion autour de la table à la jolie nappe blanche. Les plus âgés rient grassement, leurs voix enrouées par l’alcool. Et dans un coin, recroquevillé sur sa chaise, il y a Prudence, enfin, Ira qu’on devrait dire. Tu le vois, frère ? Il gigote sur sa chaise, jetant des regards inquiets à son père, le gros là-bas, le dramaturge, le metteur en scène. Ah, ça oui, il a du talent, mais en tant que père, on repassera. Tu vois, frère, le truc, c’est que le gros Blaire, il utilise ses gosses pour vendre ses pièces ? Et il les influence, mais tellement. L’illustre famille Ambrozy est polonaise. Et le gros Blaire le dit si souvent, impossible de l’oublier. Enfin bref, parlons de Prudence.

Y vient des States Un joli môme. Avec des plumes, un bel oiseau fragile. La fierté de la famille, si tant est qu’on puisse parler de famille. Il vient d'un bon élevage, on y dresse des beaux oiseaux, les plus précieux, les plus recherchés. Un élevage réputé. Quand il a eu dix ans, les Ambrozy l'ont acheté. Une beauté pour la pièce, un trésor pour la famille.

Les Ambrozy sont spéciaux. Famille de pédés. Ils adoptent des hybrides et les traitent comme si c'était leurs "gosses". Ses pères sont de Varsovie. Pas loin du camp de concentration, ils le disent si souvent. Même que gnagnagna, dans leur famille, il y en a eu des déportés. On en fait la liste, tous les soirs. Donc, frère, t’as compris, Prudence, y vient d’une famille de Juifs. On l’a dressé... euh, pardon éduqué à grands coups de pied et discours haineux.



Donc, tu vois, frère, dans la famille, c’est marche droit ou crève. Prudence, il passe son enfance entre les révisions de son rôle pour le théâtre, les travaux en arrière-scène et les représentations. C’est le chouchou de ces Messieurs, dans la rue, le petit. On l’admire. Son père, aussi. Oh, Blaire, que vous êtes doués. Et vos enfants, des prodiges... Dans l’ordre, du plus vieux au plus jeune, nous avons : Prudence, Justice, Courage, Tempérance, Esperance, Foi et Charité. Des pseudonymes, tu vois, ce sont des artistes. Au fait, la plupart ne se souvienne plus trop du prénom inscrit sur leur état civil. Prudence pense que son vrai nom est Ira, mais il ne regarde pas assez souvent ses papiers d’identité pour s’en souvenir.

Le gros Blaire, son truc, ça a toujours été le théâtre. Ses mômes l’ont aidé à atteindre l’apogée du succès, à devenir une star. You know ? En écrivant l’Imposture des Sentiments, il ignorait que le succès serait au rendez-vous. L’histoire parle de sept mômes, chacun représentant l’une des sept vertus. Prudence, incarne un enfant désabusé des quartiers défavorisés, méfiant de tout, qui finira par se corrompre au bras de Luxure, à se prostituer et finir sa vie en jupe et bas de laine sur les trottoirs. Une tragédie pleine de chants, de non-dits, de larmes et d’effusions de sang. Blaire, c’est pas un dramaturge comme les autres. Sa structure est libre ? Une tragédie doit faire 5 actes ? Et bien soit, il n’en fera que trois ! Les règles, il les contourne. Elles n’ont pas été écrites pour lui, you see ?

Prudence est une douceur, selon ses pères. Hrnst, le second, est costumier. Il cout, perce, décore, répare, mesure, ajuste. Les doigts de fées, le prodige. Hrnst pense que Prudence est le plus facile à habiller, et Dieu, qu’il est fin, c’est si beau de couler le tissu sur sa peau. Hrnst n’aime pas les Allemands, il est comme Blaire. Mais lui, parfois, au détour d’une conversation, il sait dire je t’aime à ses enfants. Sans l’amour d’Hrnst, Prudence serait devenu un vrai déréglé.

On lui a enseigné une façon de penser, de se comporter, il s’y tient. Un gentil enfant, un p’tit chien. C'est bien, Pru-Pru, bon ch-chien ! Jamais grossier, du moins, que dans sa tête, souriant et docile, gardant ses opinions pour lui, ne protestant jamais sur un rôle.




Les enfants grandissent, tu sais frère ? Ainsi va la vie. Prudence n’échappe pas à cette règle, après tout, l’enfance ne dure qu’un temps. Adolescent renfermé. Le théâtre ? Son exécutoire ! Quoi de mieux, en rentrant des cours, que de se précipiter à la maison, se vautrer sur la scène, humer l’odeur des histoires narrées sur cette grande surface pleine. De porter un regard rêveur aux grandes rangées de sièges vides, en guettant la prochaine représentation. Le jeune Prudence, il s’est dévergondé. Sans que ses papas l’apprennent, tu captes ? Il devait rester un enfant modèle pour eux, à quelques exceptions près. Il a bu, il a baisé, beaucoup. Il s’est demandé pourquoi les hommes aiment tant le sexe, car ce n’est rien d’inoubliable. C’est du moins le sentiment qu’il en a. Tss, sale gamin.
Quatorze ans et déjà aussi taré. Génération de ratés, que disent les vieux.

Malgré ça, Prudence, il reste le chouchou des Ambrozy. Sa prestance, son jeu, tout cela ne fait qu’exploser. Puis, le gros Blaire a de nouvelles idées. Il veut innover, you see ? Alors il adapte sa si grande pièce en comédie musicale. Une vraie réussite. On découvre que Prudence, il chante et bien. Il peut danser aussi, tournoyer et s’abandonner dans les étreintes des autres danseurs. Mais quel miracle, ce prodige ! La pièce affiche complet tous les soirs, les Ambrozy s’en mettent pleins les poches.

Quinze ans.
Seize ans.

Des adaptions multiples de la même pièce, pourquoi changer une recette qui marche ? Le Roi Soleil, le Roi Lion, ça continue à marcher. Ben, tu vois, Ambrozy l’est pareil. Se casse pas le cul à écrire une nouvelle pièce tant que la précédente continue d’émouvoir les dames aux mouchoirs de soie, les messieurs aux hauts-de-forme ou les gamins des bas quartiers.

Prudence, il mène une double-vie. Ce bel oiseau reste le soi-disant modèle de la mifa, dans le dos, il continue ses débauches. Il danse dans des bars miteux, il se dénude, baise avec des hommes plus vieux, leur suce jusqu’à la moindre pièce et aussi sous la ceinture. Y a un type qui revient souvent, au club de strip-tease. La trentaine, père de famille, gros baiseur, n’assumant pas son homosexualité. Il aime les gosses, c’est malsain, il s’en branle. Il se branle sur Prudence aussi. Son nom ? Andrew. Banal. Passe-partout. Ouais, ça le définit bien.




Eh beh, si les Ambrozy savaient où Prudence passe les fins de journée, Ciel, ils se fusilleraient. Mais Pru-Pru, il est malin. C’est le genre de bon toutou qui ramène la ba-balle pour mieux poignarder dans le dos. Oh, oui, ne vous fiez pas à ses airs mélancoliques, sa douceur n’est qu’un piège, une sorcellerie.

Dix-sept ans.

Prudence amasse une coquette somme, il l’utilise, la flambe, garde tout pour lui, vilain avare. Bientôt, il sera dans le jardin, à creuser un trou, glissant son trésor dans la marmite dorée. Il devient de plus en plus cher, il faut bien savoir se vendre. Petite pute est devenue grande et assurée. Le génie s’autodétruit. Il néglige le théâtre, la comédie, les cours de chant, ça ne plaît pas trop au gros Blaire, il voit son numéro un filer lentement, doucement, mais sûrement. Que faire pour le rattraper ?

Tu sais frère, dans les tragédies, il y a toujours des scandales, des larmes. Ben, la vie de Prudence étant une vraie pièce de théâtre. Il n’échappe pas à la règle. Il a dix-huit ans, il danse et se déhanche, puis là, dans la salle, qui voit-il ? Le gros Blaire. Blaire ne reconnait pas son marmot, trop maquillé, trop « pute » pour que cela puisse coller à la douce image de Prudence. Il est enivré alors il demande à partager un verre en compagnie de ce bel oiseau.

Et là, Prudence, a reconnu son père. Il pourrait fuir, mais non, il va en face et en profite. Si tu fais ce que je dis, je ne dirai pas à Hrnst que tu es un gros chien au rut, un gros queutard. L’est pas fou le Blaire, l’aime trop Hrnst et son petit cul, alors il accepte le marché.



Le chantage aura duré deux ans. Mais, le gros, il s’est révolté. Alors il a avoué à Hrnst, qui l’a pardonné. Et Prudence s’est fait saigner. Sévèrement. Tu vois, les cicatrices dans son dos ? Elles viennent de la fureur d’un gros un peu space. Prudence aurait voulu partir, mais le gros Blaire est pas con, il sait que sans Pru-Pru, ses pièces auront moins de succès. Prudence devient la Cendrillon des connards, la Belle enfermée dans sa tour, ouais, une princesse de conte de fées. Au début, ils ont gardé Prudence. Eh ouais, c’est lui qui fait vendre, sans lui, le théâtre ferme. Ballot pour le gros Blaire.

Mais un jour, oh Dieu, qu’on bénie ce jour, les Ambrozy adoptèrent un huitième gosse, Espoir. Le nouveau Prudence. Et il prit la place de son grand frère, devenant le chouchou de notre metteur en scène un peu taré et qui, vous l’aurait compris, souffre d’un léger problème de corpulence. Alors zou, on a foutu Prudence à la rue. Le chien-chien a déçu ses maî-maîtres. Snif. Le vagabond a erré dans les rues sans but, sauvage pendant quelques temps. On s’est demandé où Prudence est passé. Mais vous savez, le cadran de la vie oublie tout, il suffit que l’horloge tourne... Alors, lui aussi a disparu des esprits. L’enfant miracle, le comédien prodige... Ce n’est qu’un spectre. Une ombre.

Prudence ? Il s’est fait pincé of course.
Et maintenant ? Faites ce que vous voulez de lui, il s’en moque.

DERRIÈRE L'ECRAN

PSEUDO ▬ Prudence.
VOTRE CHEMIN ▬ Partenariats.
AVATAR CHOISI ▬ Clown - Elena-Nekrasova
PETIT MOT ? ▬ Suffisamment attrayant pour me donner envie de m'inscrire, le reste est à voir. Ah, oui, par contre je compte jouer ce personnage sur un autre forum donc si vous voyez un autre Prudence avec exactement la même fiche à quelques détails dans l'histoire près, ce sera sûrement moi et non pas un plagiat x) Je me permets aussi un petit commentaire sur l'histoire des 350 mots. D'habitude, j'en fais largement plus mais dès fois non et c'est peut-être un peu handicapant, j'entends par là que certains vont combler les trous pour atteindre la limite alors que le RP aurait pu être mieux un peu plus court.